Institut canadien de politique énergétique: Les orientations clés pour une stratégie énergétique canadienne

Ce cadre vise à guider le Canada à prendre les devants dans le domaine de l'énergie grâce aux nouveaux marchés, à l'innovation, et à la littératie et la conservation d'énergie


CALGARY, ALBERTA--(Marketwire - 2 août 2012) - L'Institut canadien de politique énergétique (ICPE) a publié son document cadre proposant une stratégie énergétique canadienne et une approche pan-énergétique qui mettrait à contribution toutes les ressources énergétiques du pays au profit du Canada. Organisé autour de cinq piliers stratégiques, l'ICPE a développé un plan qui aidera le Canada à devenir un chef de file dans le domaine de l'énergie dans un monde où la demande pour et l'importance de l'énergie ne cessent de croître.

« Depuis les deux dernières années, l'ICPE a guidé les discussions au sujet d'une stratégie énergétique canadienne. Nous avons vu s'accroître l'intérêt pour celle-ci, ne ralliant au départ qu'un petit nombre de joueurs pour devenir par la suite un sujet d'intérêt national. Les Canadiens commencent à réaliser qu'une approche nationale en matière d'énergie peut bénéficier à tout le monde peu importe leur province d'origine. Il y a présentement un momentum pour favoriser l'utilisation optimale de notre énergie à notre plus grand avantage », a déclaré Doug Black, président de l'Institut canadien de politique énergétique.

L'ICPE a été la principale organisation qui a stimulé l'intérêt et fait valoir la nécessité pour une stratégie énergétique canadienne depuis les deux dernières années. L'organisation a réuni un groupe diversifié représentant toutes les factions de la société : des producteurs d'énergie, des transporteurs, des spécialistes du secteur, des groupes de réflexion, des associations d'industrie de même que plusieurs des grands consommateurs d'énergie et ce, afin d'examiner le potentiel énergétique du Canada.

Dans son document présenté aux gouvernements provinciaux et fédéral, l'ICPE présente 39 recommandations qui sont, selon le groupe, la clé du leadership mondial énergétique canadien. Ces recommandations sont regroupées sous cinq piliers : une réforme réglementaire, l'innovation, la littératie et la conservation de l'énergie, la diversification des marchés, et la gestion du carbone.

Réforme réglementaire

Dès le début des dialogues de l'ICPE, le système réglementaire du Canada a été identifié comme un obstacle potentiel pour la maximisation de la valeur des ressources énergétiques du pays. Le Canada a un système réglementaire fort mais qui a été criblé de duplications et de redondances, conduisant ainsi à des délais inutiles dans le processus d'approbation règlementaire de même qu'à des échéanciers incertains qui peuvent dissuader les compagnies d'investir dans des projets énergétiques au pays. L'ICPE recommande de revisiter le processus pour qu'il soit plus simple et de veiller à ce qu'un calendrier réglementaire plus strict soit instauré pour aider le système réglementaire à fonctionner plus efficacement.

Les efforts soutenus de l'ICPE quant à la nécessité d'apporter des améliorations réglementaires a été clairement énoncée dans des documents préliminaires présentés aux ministres provinciaux et fédéral à l'été 2011. Plus tôt cette année, le ministre fédéral des Ressources naturelles Joe Oliver a annoncé des changements législatifs qui incluraient les recommandations de l'ICPE. Les modifications réglementaires au sein du projet de loi C-38 reflètent les recommandations de l'ICPE quant à la simplification du processus réglementaire.

Diversification des marchés

Un des éléments clés des développements récents au sein du secteur énergétique est la question de la diversification des marchés. Le Canada exporte d'énormes quantités d'énergie vers les États-Unis qui pourraient valoir plus outre-mer, ce qui pousse certains à vouloir accroître les exportations vers l'Europe et l'Asie. Afin de permettre plus d'exportations à l'étranger, l'ICPE croit à la nécessité de développer des infrastructures appropriées pour rejoindre les marchés mondiaux les plus appropriés et les plus profitables pour les produits énergétiques canadiens. Compte tenu de notre situation géographique, les exportations outre-mer sont nécessaires pour diversifier les partenaires commerciaux énergétiques du Canada.

« Il est vital que le Canada identifie les marchés les plus appropriés pour ses exportations énergétiques », a indiqué Gerry Protti, un membre du conseil d'administration de l'ICPE. « Les politiques sur la production et la réglementation des ressources ne sont qu'une partie du problème. L'ICPE soutient ardemment l'idée de construire une littératie énergétique forte parmi les Canadiens, ce qui les encouragera à participer activement au leadership énergétique canadien. »

Littératie et conservation énergétique

En comprenant qu'en utilisant moins d'énergie, le Canada accroît la valeur de ses ressources, l'ICPE a suggéré le développement d'une vision nationale appuyée par tous les paliers de gouvernement au sujet des questions de conservation de l'énergie et de la littératie. L'ICPE soutient la recommandation faite par l'organisation environnementale, Pollution Probe, de développer un Centre canadien d'éducation au sujet de l'énergie pour approfondir la compréhension et le respect des Canadiens de leur plus grande source de richesse et de prospérité.

Innovation

Devenir un chef de file énergétique n'est pas fonction du le nombre de barils de pétrole pouvant être produits ou du nombre de mégawatts d'énergie créés. Afin de devenir le véritable leader qu'il souhaite être, le Canada doit continuellement repousser les limites et trouver de nouvelles façons de faire avancer l'industrie de l'énergie, en améliorant aussi bien sa performance économique qu'environnementale. Au sein de ses recommandations, l'ICPE priorise des investissements accrus, autant du secteur privé que gouvernemental, dans l'innovation.

« Le Canada a joué un rôle de premier plan dans le développement de plusieurs nouvelles technologies énergétiques et techniques d'extraction qui ont changé le visage de l'industrie. Il est maintenant temps d'encourager l'ingéniosité canadienne, en mobilisant les compagnies et le gouvernement afin qu'ils travaillent conjointement pour identifier de nouvelles avenues pour les résultats de la recherche scientifique, et ainsi créer l'industrie énergétique de demain », a dit Protti.

Les recommandations de l'ICPE visent à favoriser un noyau d'innovation autour de l'idée de la « grappes d'innovation »; impliquant des collaborations entre un éventail d'acteurs de l'industrie, incluant des producteurs, des académiciens, des fournisseurs, des prestataires de services et des organisations non gouvernementales. Les grappes se concentreraient sur le développement de technologies qui, à leur tour, inspireraient de nouvelles idées d'autres membres de la grappe dans des domaines connexes, créant ainsi des améliorations globales à tous les niveaux.

Gestion du carbone

La gestion du carbone représente un enjeu complexe, et trouver la meilleure solution à cette question exigerait plus de temps et d'étude. L'ICPE a recommandé dans son document qu'un comité conjoint regroupant tous les ministres de l'Énergie et de l'Environnement entreprenne un examen des alternatives pour gérer le carbone et formule par la suite une recommandation aux gouvernements.

Le développement complet d'une stratégie énergétique canadienne est une tâche monumentale et complexe et, bien que l'ICPE ait initié les premiers pas pour établir un cadre stratégique, plus de travail est requis. Au Conseil de la fédération de juillet dernier, les premiers ministres provinciaux se sont engagés à investir temps et travail sur une stratégie énergétique. Au cours des prochaines semaines, l'ICPE rencontrera divers représentants politiques à travers le Canada pour les informer de son cadre.

« Nous sommes heureux que les premiers ministres provinciaux du Canada partagent notre vision de l'importance d'une stratégie énergétique et qu'ils se soient engagés à continuer de travailler vers son développement. Nous sommes évidemment déçus que la Colombie-Britannique ait choisi de ne pas participer à ce stade-ci, mais nous les accueillerons quand ils seront prêts à se joindre », a dit Black.

« Personne n'a dit que bâtir une stratégie serait facile. S'il l'était, ce serait déjà fait », a continué Black. « Il y a des obstacles à surmonter, mais nous exhortons les gouvernements à continuer de garder ce projet à l'ordre du jour afin que le Canada ne perde pas l'opportunité, que nous méritons, de devenir un chef de file énergétique et ce, avant que d'autres pays ne prennent possession de ce titre. »

Le rapport final de l'ICPE a été diffusé à tous les leaders provinciaux et fédéraux ainsi qu'aux ministres de l'énergie. Pour plus d'informations au sujet de l'ICPE ou pour télécharger une copie du rapport, visitez le www.canadasenergy.ca.

Pour toute demande d'entrevue et plus d'information, veuillez communiquer avec Kyle Bottoms.

Renseignements:

L'Institut canadien de politique énergétique
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