Le Canada prend du retard sur le marché mondial : la concurrence est féroce pour attirer les investisseurs dans l’industrie du pétrole et du gaz naturel – rapport


OTTAWA, Ontario, 26 févr. 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’augmentation des coûts par les gouvernements, le fardeau d’une réglementation inefficace et le manque d’infrastructures permettant d’acheminer l’énergie canadienne jusqu’aux marchés émergents minent la confiance des investisseurs dans le Canada et nuisent à la capacité qu’a le pays d’attirer les capitaux nécessaires à la création d’emplois et à la prospérité nationale, selon le rapport intitulé L’avenir du pétrole et du gaz naturel du Canada : Une perspective mondiale, premier d’une série de rapports économiques que publiera l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) en 2018.

Les investissements dans l’industrie du pétrole et du gaz naturel ont augmenté dans le monde entier en 2017, mais ont diminué au Canada. Les dépenses totales en immobilisations dans l’industrie canadienne du pétrole et du gaz naturel ont été de 45 milliards de dollars en 2017, soit 19 % de moins qu’en 2016 et 46 % de moins qu’en 2014. En comparaison, l’an dernier, les dépenses totales en immobilisations dans l’industrie américaine du pétrole et du gaz naturel ont augmenté de 38 % pour atteindre 120 milliards de dollars. Il a fallu au Canada 150 ans pour porter sa production de pétrole et de gaz naturel aux niveaux actuels, et il en a fallu seulement huit aux États-Unis pour atteindre les mêmes niveaux.

Les investissements dans l’industrie énergétique canadienne génèrent une activité économique d’un océan à l’autre du pays. Ils stimulent la création d’emplois et la croissance à tous les paliers de gouvernement et d’administration – avec près de 19 milliards de dollars en recettes gouvernementales annuelles en 2015 et 533 000 emplois en 2017 dans tout le pays.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit que, même si les énergies renouvelables gagnent en popularité, le pétrole et le gaz naturel vont continuer à représenter la plus large part du bouquet énergétique total, en raison de l’intensification de l’urbanisation et de la croissance démographique – 52 % de la demande énergétique totale d’ici 2040.

Cette analyse a poussé l’ACPP à définir une vision en quatre volets d’une industrie du pétrole et du gaz naturel qui crée des emplois pour les Canadiens et contribue à la prospérité nationale.

  • Il est essentiel que les ressources canadiennes en pétrole et en gaz naturel percent les marchés mondiaux.
  • Il faut établir des politiques concurrentielles à l’échelle mondiale, qui amélioreront la capacité du pays à attirer des capitaux, afin de créer des emplois et de contribuer à la prospérité nationale.
  • Tout plan prévoyant un leadership sur le plan climatique doit être comparable à ceux d’autres pays qui cherchent à séduire les mêmes investisseurs à l’échelle mondiale.
  • Les politiques gouvernementales doivent stimuler et accélérer l’innovation et l’adoption de technologies dans l’industrie du pétrole et du gaz naturel.  

Le rapport intitulé L’avenir du pétrole et du gaz naturel du Canada : Une perspective mondiale peut être téléchargé à www.capp.ca/rapportéconomiques   

Citations de Tim McMillan, président et chef de la direction de l’ACPP :

  • « Le Canada est en retard sur les autres pays lorsqu’il s’agit d’attirer des investisseurs dans l’industrie du pétrole et du gaz naturel, afin de créer des emplois et de stimuler la prospérité nationale pour les Canadiens. »
  • « Nous voulons que les gouvernements et les administrations prennent de véritables mesures pour attirer les investissements, créer des emplois et instaurer la prospérité dans tout le pays. »
  • « À l’échelle du Canada, les coûts assumés par les gouvernements et les obstacles réglementaires se multiplient – il est donc plus difficile de faire prospérer votre industrie et d’appuyer la création d’emplois pour les Canadiens. »
  • « Les emplois et les investissements dans l’industrie énergétique vont quitter le Canada pour d’autres pays, à moins qu’on apporte des changements afin de stimuler une croissance sur laquelle l’industrie pourra s’appuyer. »
  • « L’actuel acheteur numéro 1 d’énergie au Canada – les États-Unis – est devenu son principal concurrent sur le marché de l’énergie. »
  • « Si nous n’exportons pas l’énergie canadienne, nous nous contenterons d’exporter des emplois canadiens. »
  • « Au Canada, nous avons besoin de pipelines – pas de barricades – pour offrir au reste du monde davantage d’énergie canadienne. »
  • « Nous travaillons au sein d’un des systèmes de réglementation les plus stricts au monde. Il est important que notre cadre réglementaire soit efficace et respecte les objectifs environnementaux, sans pour autant générer davantage de coûts, de retards et d’inefficacités. »
  • « Le monde veut davantage d’énergie canadienne, maintenant et pour l’avenir. Lors d’un sondage international mené auprès des citoyens de plus de 30 pays, les répondants ont placé le Canada au premier rang mondial dans le classement des fournisseurs d’énergie de choix. »

Information complémentaire

  • En 2015, le Canada a généré 1,54 % des GES rejetés à l’échelle de la planète, tandis que les États-Unis en ont généré 14,34 % – ils occupent d’ailleurs le deuxième rang mondial à ce chapitre.
  • Depuis la création de la Canada’s Oil Sands Innovation Alliance (COSIA, Alliance canadienne pour l’innovation dans l’industrie des sables bitumineux), en 2012, ses membres producteurs de sables bitumineux ont investi plus de 1,33 milliard de dollars en vue d’élaborer 936 technologies distinctes visant à améliorer la gestion des résidus et à réduire les impacts sur l’air, les sols et l’eau.
  • À l’heure actuelle, notre réseau de pipelines, capable de transporter quatre millions de barils par jour (bpj), fonctionne presque à pleine capacité, et va voir les contraintes s’intensifier d’ici 2030, année où la production de pétrole canadien devrait atteindre 5,4 millions de bpj.  
  • À un moment donné, plus de 20 projets d’exportation de GNL étaient proposés en Colombie-Britannique. Pour l’instant, seul un projet de faible envergure a vu le jour.
  • Le Canada importe des États-Unis, d’Afrique et du Moyen-Orient 600 000 bpj destinés à l’est du pays. Par ailleurs, 2,4 milliards de pieds cubes de gaz naturel sont importés chaque jour dans l’est du Canada.
  • En 2015 et 2016, environ 3,3 milliards ont été investis dans 396 entreprises autochtones, dans 66 collectivités.

L’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) représente des entreprises, petites et grandes, d’exploration, d’exploitation et de production du gaz naturel et du pétrole brut à l’échelle du Canada. Ses entreprises membres produisent environ 80 % du gaz naturel et du pétrole brut au pays. Ses membres associés offrent une vaste gamme de services à l’appui de l’industrie du pétrole brut et du gaz naturel en amont. Les membres associés de l’ACPP fournissent une vaste gamme de services à l’appui de l’industrie pétrolière et gazière en amont. Ensemble, les membres et les membres associés de l’ACPP représentent une partie importante d’une industrie nationale dont la production de pétrole brut et de gaz naturel génère des revenus d'environ 110 milliards de dollars par année. La mission de l’ACPP consiste à promouvoir et à stimuler la compétitivité économique de l’industrie pétrolière canadienne du pétrole brut et du gaz naturel en amont, de manière sécuritaire et responsable sur les plans environnemental et social.

Pour obtenir de plus amples renseignements :

Chelsie Klassen
Association canadienne des producteurs pétroliers
(T) 403-542-4115
(C) chelsie.klassen@capp.ca