Les traitements biologiques des maladies inflammatoires chroniques les plus onéreux dominent le marché canadien

Nouveau rapport du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés éclaire le marché des modificateurs de la réponse biologique et compare les coûts de traitement au Canada par rapport aux repères internationaux


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 25 oct. 2016) - Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés

Le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB), au titre de l'initiative de recherche du Système national d'information sur l'utilisation des médicaments prescrits, publie aujourd'hui la première édition du Rapport sur la situation du marché, une nouvelle série d'études analytiques présentant des renseignements sur les prix et l'utilisation des médicaments dans des segments précis du marché thérapeutique qui sont importants pour la population canadienne.

La première édition présente une analyse du marché canadien en ce qui a trait à certains modificateurs de la réponse biologique : l'Enbrel, le Remicade, le Kineret, l'Humira, le Rituxan, l'Orencia, le Simponi, le Cimzia et l'Actemra. Ces médicaments sont utilisés pour le traitement de maladies inflammatoires chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse et le psoriasis. Axé sur l'année civile 2015, le rapport examine le marché canadien du point du vue national et international et jette un regard rétrospectif sur les dernières tendances.

Le Rapport sur la situation du marché permet de constater que les ventes et l'utilisation de ces médicaments biologiques sont plus élevées au Canada que dans la plupart des marchés internationaux comparables. Malgré la disponibilité de traitements moins coûteux, la plupart des patients canadiens continuent d'utiliser les médicaments dont les coûts de traitement sont les plus élevés, soit le Remicade, l'Humira et l'Enbrel. L'harmonisation des prix des médicaments au Canada avec les niveaux internationaux, surtout dans le cas du Remicade, et le recours à d'autres options de traitement moins onéreuses, notamment les biosimilaires ou « produits biologiques ultérieurs », permettraient de réduire les coûts des médicaments pour la population canadienne.

Le Rapport sur la situation du marché peut être consulté sur le site Web du CEPMB en formats PDF et HTML accessible.

Les faits en bref

  • La croissance des ventes de médicaments anti-inflammatoires biologiques au Canada a presque doublé depuis 2010; les ventes ont atteint 2,2 milliards de dollars en 2015.
  • En 2015, les médicaments anti-inflammatoires biologiques représentaient 10,3 % du marché pharmaceutique canadien, soit une part plus élevée que celle dans tous les pays de comparaison du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés sauf la Suède. Les parts de marché dans les autres pays (la France, l'Allemagne, l'Italie, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis) se situaient entre 4,1 % et 7,7 %.
  • Le médicament biologique le plus vendu (Remicade) affichait une part de marché beaucoup plus élevée au Canada (presque 40 %) qu'à l'échelle internationale (entre 12 % et 23 % dans les pays de comparaison du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés).
  • Le Remicade, fourni presqu'exclusivement par l'entremise de cliniques subventionnées par le fabricant au Canada, coûte en moyenne 25 % moins sur les marchés étrangers comparables, ce qui représente une différence de 224 millions de dollars en ventes canadiennes en 2015. Au cours de la dernière décennie, les ventes cumulatives du Remicade au Canada ont atteint 4,8 milliards de dollars.
  • La concurrence de l'Inflectra, un biosimilaire qui coûte presque la moitié du prix du Remicade, a été beaucoup plus faible au Canada que dans d'autres pays de l'OCDE. Si l'utilisation du biosimilaire au Canada avait reflété l'utilisation médiane dans les pays de l'OCDE (10,1 %) en 2015, la situation se serait traduite par une réduction de 41,7 millions de dollars des dépenses en médicaments.
  • Si le taux d'utilisation des biosimilaires au Canada correspondait à celui de la Norvège, où le prix des biosimilaires est le plus bas et qui figure parmi les pays où l'on observe les plus hauts taux d'utilisation de biosimilaires (67,8 %), les répercussions sur les coûts seraient considérables : une réduction de 280,1 millions de dollars des dépenses en médicaments, ou 1,3 % du marché pharmaceutique total au Canada.

Liens connexes

Rapport sur la situation du marché : Modificateurs de la réponse biologique, 1re édition (Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés)

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Renseignements:

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