La protection de récifs d'éponges siliceuses datant du Jurassique : une autre étape vers la réalisation des objectifs de conservation marine du Canada


VANCOUVER, COLOMBIE-BRITANNIQUE--(Marketwired - 16 fév. 2017) - L'honorable Dominic LeBlanc, c.p., c.r., député et ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, a annoncé la mise en place de la nouvelle aire marine protégée des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte afin de protéger cet environnement marin important et unique à l'échelle mondiale, qui abrite des habitats essentiels pour la faune marine.

L'aire marine protégée des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte est située entre Haida Gwaii et la partie continentale de la Colombie-Britannique, dans la zone de gestion intégrée de la côte nord du Pacifique (ZGICNP), qui abrite plusieurs anciens récifs d'éponges uniques au monde. Les quatre récifs sont constitués de grandes colonies d'éponges siliceuses qu'on estime âgées de 9 000 ans et que l'on croyait disparues dans le monde entier. Les éponges siliceuses, de nature très fragile, mettent plusieurs centaines d'années à se rétablir des dommages qu'elles subissent et sont susceptibles de subir des répercussions importantes découlant d'activités humaines menées dans le secteur et ses environs. Elles offrent également un service essentiel de filtration de l'eau, en plus de servir de refuge, d'habitat et de zone d'alevinage à de nombreuses espèces aquatiques, notamment des sébastes, des poissons et des mollusques et crustacés.

Le ministre LeBlanc était accompagné de Kim Conway de Ressources naturelles Canada et de Manfred Krautter de l'Université de Stuttgart, ayant tous deux fait partie de l'équipe de scientifiques, qui ont exploré les récifs tout en cartographiant le plancher océanique. Entre autres, la Société pour la nature et les parcs du Canada et la B.C. Seafood Alliance faisaient également partie des intervenants présents, qui ont travaillé ensemble pour assurer la préservation de ces caractéristiques océaniques uniques.

Il s'agit d'un autre pas vers l'atteinte des objectifs de conservation marine du gouvernement du Canada, à l'échelle nationale et internationale, soit la protection de 5 % des zones côtières et marines d'ici 2017, et de 10 % d'entre elles d'ici 2020. En novembre 2016, la nouvelle zone de protection marine d'Anguniaqvia Niqiqyuam a été désignée dans la baie Darnley (Territoires du Nord-Ouest) et en décembre 2016, le gouvernement a proposé la désignation du banc de Sainte-Anne comme zone de protection marine.

Dans le cadre du plan du Canada pour atteindre ses objectifs, le gouvernement du Canada continuera à établir des zones de protection marine à la fois dans les zones extracôtières et dans les zones qui subissent actuellement des pressions d'origine anthropique, et à déterminer les autres mesures de conservation efficaces par zone, actuelles et nouvelles, qui jouent un rôle important dans la conservation de nos océans. Le gouvernement du Canada examine également d'autres façons de mettre à jour la Loi sur les océans afin de faciliter le processus de désignation des zones de protection marine, sans toutefois négliger la recherche scientifique et la possibilité, pour les intervenants, les peuples autochtones et le public, de fournir des commentaires.

Citations

« L'existence de ces récifs préhistoriques met de l'avant l'impérieuse nécessité de préserver ces trésors, qui sont uniques à l'échelle mondiale et si importants sur le plan écologique. La zone de protection marine des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte constitue un excellent exemple de ce qu'il est possible d'accomplir lorsque toutes les parties intéressées collaborent en vue d'assurer une gestion efficace des océans et de veiller à la conservation marine. »

L'honorable Dominic LeBlanc, c.p., c.r., député et ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

« Depuis plus de 16 ans, les Canadiens sont captivés par l'histoire de la "mer de verre" qui se trouve dans les profondeurs de l'océan Pacifique, au large de la côte de la Colombie-Britannique. Ces anciens récifs d'éponges siliceuses, que l'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde et qui ont été découverts par hasard pendant la cartographie du plancher océanique en 1987, nous ramènent à l'ère jurassique, lorsque les dinosaures régnaient sur Terre. La Société pour la nature et les parcs du Canada se réjouit de voir les récifs d'éponges siliceuses du Canada enfin protégés grâce à une zone de protection marine désignée en vertu de la Loi sur les océans du Canada. Les récifs d'éponges siliceuses servent d'habitat à de nombreuses espèces importantes sur le plan écologique et commercial, comme les crevettes tachetées et le sébaste. Ils sont également extrêmement fragiles et nécessitent la protection la plus rigoureuse. Nous sommes très heureux de voir le gouvernement du Canada s'acquitter de son obligation internationale de protéger ces récifs uniques au monde afin qu'ils demeurent une source d'émerveillement pour les générations à venir. »

Sabine Jessen - directrice, Programme des océans de la Société pour la nature et les parcs du Canada

« Les pêcheurs de la Colombie-Britannique ont protégé ces récifs anciens grâce à des mesures volontaires et obligatoires depuis 2000, c'est pourquoi, aujourd'hui, on appuie complètement leur désignation comme ZPM en vertu de la Loi sur les océans. Nous sommes toujours engagés à assurer la conservation et une bonne gestion.»

Christina Burridge, directrice administrative, B.C. Seafood Alliance

Faits en bref

  • La zone de protection marine des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte a été désignée avec la participation des peuples autochtones, d'organismes gouvernementaux fédéraux et provinciaux, de l'industrie et d'organismes de conservation.
  • Elle comprend trois zones distinctes qui offrent différents niveaux de protection; les mesures de protection les plus rigoureuses sont appliquées aux zones en ayant le plus besoin.
  • Les zones sont conçues pour permettre certaines activités compatibles avec les objectifs de conservation de l'aire marine protégée, ce qui permet à des systèmes aquatiques entièrement fonctionnels et à des communautés humaines de coexister en toute harmonie.

Documents connexes

Fiche d'information : Zone de protection marine des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte

Approbation officielle du plan de la zone de gestion intégrée de la côte nord du Pacifique (ZGICNP) par tous les partenaires de la planification

Lien connexe

Zone de protection marine des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte

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Fiche d'information

Zone de protection marine des récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte

Dans le cadre de l'engagement du gouvernement du Canada de créer un réseau national d'AMP en vertu de la Loi sur les océans et d'atteindre ses objectifs nationaux et internationaux de conservation marine, Pêches et Océans Canada vient de désigner les récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte en tant que zone de protection marine (ZPM).

Cette nouvelle ZPM représente un territoire aquatique protégé de 2 410 km2 le long de la côte nord du Pacifique, au sud-est de Haida Gwaii, entre l'entrée nord et l'entrée sud du chenal Douglas. Ce secteur est reconnu à l'échelle nationale et internationale comme un habitat marin important et exceptionnel, puisque les récifs sont constitués de grandes colonies d'éponges siliceuses que l'on estime âgées de 9 000 ans. Les récifs d'éponges fournissent un service essentiel de filtration de l'eau, en plus de servir de refuge, d'habitat et d'aire d'alevinage pour des espèces aquatiques, y compris des espèces importantes sur le plan commercial, comme le sébaste, les poissons et les mollusques et crustacés.

Cette ZPM est régie par un règlement qui prévoit la conservation et la protection de la diversité biologique, de l'habitat structurel et de la fonction écosystémique des récifs d'éponges siliceuses par la gestion des activités humaines. Ce règlement interdit toute activité qui perturbe, endommage ou détruit tout organisme marin vivant ou tout habitat dans la zone, à l'exception de certaines activités qui ne mettent pas en péril les objectifs de conservation de la ZPM, telles que les recherches scientifiques marines ou la mise en œuvre des mesures de sûreté et de sécurité.

La ZPM est composée de trois éléments distincts sur le plan spatial afin d'englober le récif de la zone nord, les deux récifs de la zone centrale et le récif de la zone sud. Le règlement applique une approche zonée, qui offre différents niveaux de protection dans la ZPM et une protection essentielle pour les récifs d'éponges.

Processus de désignation d'une ZPM

Des consultations en vue de considérer les récifs comme une zone d'intérêt ont été amorcées en janvier 2009. Ces consultations menées pendant plusieurs mois comprenaient des présentations devant des groupes d'intervenants multiples ainsi que des réunions avec des intervenants clés, les Premières Nations et les gouvernements.

En juin 2010, le ministre des Pêches et des Océans a officiellement cerné les récifs d'éponges siliceuses du détroit d'Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte comme zone d'intérêt aux fins de désignation possible en tant que ZPM dans la zone de gestion intégrée de la côte nord du Pacifique (ZGICNP). La protection des récifs d'éponges siliceuses est également appuyée par la Stratégie de conservation des coraux et des éponges d'eau froide de la région du Pacifique.

À la suite de l'annonce relative à la zone d'intérêt, Pêches et Océans Canada a analysé les valeurs écologiques, sociales, économiques et culturelles dans la zone et la pression exercée par les activités anthropiques et leur incidence sur la diversité biologique, l'habitat structurel et la fonction écosystémique des récifs d'éponges siliceuses. Les résultats de cette analyse ont jeté les bases de la consultation auprès d'intervenants et de partenaires touchés et intéressés, et ont étayé l'élaboration du règlement.

En juin 2015, le projet de règlement sur la ZPM a fait l'objet d'une publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada, ce qui lançait la période officielle de consultation publique de 30 jours.

Engagement à l'égard des aires marines protégées et de nos océans

Cette nouvelle ZPM témoigne de l'engagement du gouvernement du Canada de collaborer avec les collectivités locales, tout en augmentant la protection environnementale des aires marines et côtières du Canada. Le budget de 2016 accordait une somme de 123,7 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer les activités de conservation marine. Ces activités comprennent la désignation de nouvelles ZPM en vertu de la Loi sur les océans et la création de parcs nationaux et d'aires marines nationales de conservation.

Grâce à cet investissement, le gouvernement du Canada collaborera avec des partenaires et des intervenants pour faire passer la superficie des zones marines et côtières protégées à 5 % d'ici 2017, puis à 10 % d'ici 2020. Le gouvernement est déterminé à collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les peuples autochtones, l'industrie, le monde universitaire et les organisations non gouvernementales de l'environnement pour atteindre ses engagements pour 2020.

Renseignements:

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