Aucune grappe de cas de leucémie infantile recensée à proximité des centrales nucléaires ontariennes


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 24 mai 2013) - La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a terminé une étude innovatrice portant sur les populations vivant à proximité de trois centrales nucléaires de l'Ontario. Voici la conclusion la plus importante de l'étude : rien n'indique l'existence de grappes de cas de leucémie infantile dans les collectivités situées dans un rayon de 25 km des centrales nucléaires de Pickering, de Darlington et de Bruce.

L'étude intitulée Rayonnement et incidence du cancer à proximité de centrales nucléaires de l'Ontario de 1990 à 2008 (étude RADICON) évalue les doses de rayonnement auxquelles est exposée la population résidant dans un rayon de 25 km des trois centrales nucléaires et compare les cas de cancer chez ces personnes avec ceux de la population générale de l'Ontario. L'étude a été réalisée grâce aux données du Registre canadien du cancer, du Registre du cancer de l'Ontario et du Recensement du Canada.

« Il s'agit d'une étude importante », a déclaré le président de la CCSN, M. Michael Binder. « La population nous fait souvent part de ses préoccupations quant au lien possible existant entre la leucémie infantile et le rayonnement émis par les centrales nucléaires. Nous disposons maintenant de données canadiennes étayées par des preuves scientifiques et concluantes pour les rassurer sur le fait que les enfants vivant à proximité de ces centrales sont en aussi bonne santé que les enfants vivant ailleurs en Ontario. »

Dans l'ensemble, l'étude a permis de montrer que tous les cas de cancer se situent dans les limites de la variation naturelle de la maladie et qu'il n'existe aucune tendance persistante pour les trois installations étudiées. Pour tous les groupes d'âge confondus, on dénote une incidence plus élevée que prévu pour certains cancers et plus basse que prévu pour d'autres. Les causes de cancer les plus probables dans les collectivités s'expliquent par un certain nombre de facteurs de risque pour la santé connus.

« En Ontario, 60 % de tous les cancers sont attribuables au tabagisme, à l'obésité, à une mauvaise alimentation et à l'inactivité physique », a expliqué Rachel Lane, épidémiologiste et chercheuse principale pour l'étude RADICON. « D'autres études ont permis de confirmer que ces facteurs de risque pour la santé sont à l'origine de la tendance observée dans les collectivités ontariennes. Ce sont ces facteurs qui sont la cause la plus plausible du cancer et non le rayonnement. »

Les doses de rayonnement émanant des centrales nucléaires de l'Ontario que reçoit la population sont extrêmement faibles, soit de 100 à 1 000 fois plus faibles que le rayonnement naturel. Chaque année, les Canadiens reçoivent une dose moyenne de 1,8 mSv qui provient du rayonnement naturel.

La CCSN soumettra sous peu cette étude aux fins de publication à une revue scientifique examinée par les pairs.

La CCSN réglemente l'utilisation de l'énergie et des matières nucléaires afin de préserver la santé, la sûreté et la sécurité des Canadiens, de protéger l'environnement et de respecter les engagements internationaux du Canada à l'égard de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

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