Bilan de la saison 2011 pour Urgences Mammifères Marins


TADOUSSAC, QUEBEC--(Marketwire - 14 nov. 2011) - Urgences Mammifères Marins fait le point sur la haute saison et se prépare pour les cas typiques de l'automne-hiver. Jusqu'à présent en 2011, le centre d'appels a reçu plus de 400 appels du public au 1-877-7baleine. Le tiers des cas impliquait des animaux vivants en difficulté, dont plus de la moitié a nécessité des interventions sur le terrain par des membres ou des collaborateurs du Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins.

Les cas rapportés impliquent un grand nombre d'espèces dans des situations très diversifiées et sur un très vaste territoire. Par exemple, au printemps, quelques cas de jeunes phoques communs harcelés par le public ont été signalés au Bas-Saint-Laurent ; des bélugas en cavale loin de chez eux ont été repérés en Gaspésie au cours de l'été ; des baleines prises dans des engins de pêche ont été rapportés par des pêcheurs ou des observateurs en Côte-Nord et en Gaspésie ; trois dauphins à flancs blancs se sont échoués vivants sur la grève des îles de la Madeleine lors de la première grosse tempête d'automne ; un jeune phoque commun égaré a été signalé dans le Vieux-Port de Montréal en octobre.

Les carcasses signalées à Urgences Mammifères Marins sont une mine d'information scientifique : 16 carcasses de bélugas ont été signalées cette année jusqu'à présent, dans le cadre d'un programme de récupération systématique en place depuis près de 30 ans et chapeauté par Pêches et Océans Canada. Huit de ces animaux étaient assez frais pour faire l'objet d'une nécropsie à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal. Les autres espèces ont fait l'objet d'échantillonnage ou de nécropsie lorsque c'était possible : marsouin commun, dauphin à flancs blancs, phoques, petit rorqual, etc.

Toutes ces informations accumulées et centralisées permettent de mieux comprendre les enjeux qui touchent les mammifères marins du Saint-Laurent : maladies, prises accidentelles, collisions avec les navires, etc. À terme, ce portrait contribuera à orienter les efforts pour protéger ces espèces et leur habitat.

L'automne et l'hiver, le nombre d'appels à Urgences Mammifères Marins diminue et le tableau général change : les espèces migratrices quittent nos eaux, le béluga se déplace vers le golfe et les phoques du Groenland et à capuchon arrivent du Nord. Ces phoques, à leur arrivée, sont souvent vus se reposant sur la grève pendant quelques heures, voire quelques jours. La collaboration du public est alors requise : il faut éviter d'approcher ces animaux et garder les chiens en laisse ; en cas d'inquiétude pour l'animal, veuillez aviser notre numéro central rapidement.

Le Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins existe grâce à l'implication de 15 organisations privées et gouvernementales. Il a pour mandat d'organiser, de coordonner et de mettre en œuvre des mesures visant à réduire les mortalités accidentelles de mammifères marins, à secourir des mammifères marins en difficulté et à favoriser l'acquisition de connaissances auprès des animaux morts dans les eaux du Saint-Laurent limitrophes du Québec.

Le Réseau compte sur les riverains et les utilisateurs du Saint-Laurent pour rapporter rapidement tout cas de mammifères marins (baleines et phoques) en difficulté ou mort au 1-877-7baleine (1-877-722-5346).

http://www.1877-7baleine.net

Renseignements:

Véronik de la Chenelière
Porte parole du Réseau québécois
d'urgences pour les mammifères marins
(418) 235-4701