Conférence de la SCHL sur les perspectives du marché de l'habitation


MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwired - 28 nov. 2013) - La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a présenté aujourd'hui sa conférence annuelle sur les perspectives du marché de l'habitation à quelque 800 professionnels du secteur. Sous le thème « Des repères pour s'orienter », les conférenciers ont analysé l'état du marché immobilier dans le pays, la province et la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, et ils ont parlé de ce qui façonnera le marché de demain.

Perspectives nationales

La SCHL s'attend à ce que le nombre total de mises en chantier d'habitations soit stable en 2014, puisque les facteurs fondamentaux, dont la croissance de l'emploi et la migration, continueront de soutenir le marché canadien de l'habitation.

Sur le marché du neuf, les constructeurs devraient cependant ralentir leur cadence de production, en attendant que les stocks de logements non écoulés, achevés et en construction diminuent. Sur le marché de la revente, les acheteurs ont été portés à devancer leur achat d'une propriété résidentielle et à utiliser un prêt hypothécaire pré-autorisé en raison de la récente hausse modérée qu'ont subie les taux hypothécaires. On s'attend à ce que les ventes de logements existants augmentent à un rythme modeste en 2014, avec l'amélioration de la conjoncture.

Perspectives provinciales

Au Québec, la croissance de l'économie et de l'emploi, qui a été plutôt lente récemment, entraînera une baisse de la demande sur les marchés de l'existant et du neuf cette année. « La perte de vigueur du marché de la revente et du niveau relativement élevé des stocks de logements neufs, feront diminuer considérablement les mises en chantier d'habitations en 2013 », selon Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec. Ceci étant dit, les tendances démographiques soutiendront la demande de logements jusqu'en 2014. À ce moment-là, les marchés de l'existant et du neuf seront tous deux soutenus par un raffermissement de l'économie et un resserrement du marché de la revente.

En 2013, les mises en chantier de maison individuelle seront affaiblies par la conjoncture et la détente du marché de la revente. Elles diminueront de 17,2 %. Pendant ce temps, les logements collectifs, qui sont en phase d'écoulement baisseront de 24,3 %. En 2014, le nombre de mises en chantier de maisons individuelles et de logements collectifs sera relativement stable (13 200 et 23 500 respectivement). La maison individuelle devrait cesser de perdre des parts de marché pendant que le segment de la copropriété continuera sa phase d'écoulement.

En 2013 les transactions sur le marché de la revente diminueront de 5,5 %. L'an prochain, lorsque les conditions seront plus propices à l'achat d'une habitation, elles recommenceront à croître. Une progression de 2,6 % est prévue en 2014. Moins de pressions se sont exercées sur les prix au cours des derniers trimestres, étant donné que la demande de logements existants s'est contractée et que l'offre a pris de l'expansion. Il devrait en être de même tout au long de 2014. Comme le marché est plus équilibré, la progression des prix continuera de faiblir sur le marché de la revente en 2013. Le prix Centris® moyen atteindra 268 000 $ cette année et avoisinera 270 000 $ en 2014.

Perspectives régionales : RMR de Montréal

En 2014, le nombre de mises en chantier augmentera légèrement dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, mais se situera toujours à de bas niveaux par rapport aux années antérieures. Au total, les fondations de 16 300 nouveaux logements seront coulées, une hausse de 1 % en regard de 2013. Cependant, les mises en chantier de copropriétés continueront de diminuer en raison du nombre relativement élevé d'unités neuves et existantes invendues.

Sur le marché de la revente, 40 000 transactions seront enregistrées en 2014, soit 7 % de plus qu'en 2013. La hausse du nombre de reventes découlera de l'amélioration des conditions économiques et de l'activité inhérente à l'augmentation de la taille du parc résidentiel. Les conditions de marché demeureront équilibrées, et les pressions exercées sur les prix seront de nouveau faibles (+0,5 %). Dans le cas des copropriétés, la détente du marché se traduira par un léger repli du prix moyen.

Selon les plus récentes données de l'Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada, près de la moitié des acheteurs de copropriétés dans la RMR de Montréal en 2011 étaient des ménages formés d'une seule personne. Le revenu médian des acheteurs de copropriétés était d'ailleurs plus faible (-25 %) que celui des acheteurs de maisons (1). Les ménages de 25 à 34 ans formaient le plus grand groupe d'acheteurs de copropriétés en 2011 dans la RMR, et ce, malgré leur poids démographique beaucoup plus restreint. Lors des derniers recensements, c'est plutôt le groupe démographique dominant, celui des ménages de 35 à 54 ans, qui occupait cette première place.

Selon deux différentes sources de données (2), le pourcentage d'investisseurs sur le marché des copropriétés de la RMR de Montréal demeurait limité en 2012; il oscillait entre 10 et 15 %. Il est toutefois en légère croissance depuis quelques années. Pour sa part, le pourcentage de copropriétés qui sont achetées et revendues rapidement (à l'intérieur d'un an) demeurait faible et stable en 2012, à environ 3 %.

Montréal et ses banlieues : des tendances diversifiées

Île de Montréal

Les acheteurs de copropriétés sont jeunes - un sur deux a moins de 35 ans - et la moitié sont des ménages d'une personne. Le marché de la revente de copropriétés avantage maintenant les acheteurs dans presque toutes les zones du marché de l'île de Montréal.

Le prix moyen des copropriétés est appelé à se stabiliser, voire à diminuer dans certaines zones de l'île en 2014. Sur le marché du neuf, le stock de copropriétés non écoulées devrait augmenter davantage en 2014, ce qui incitera les constructeurs à réduire le nombre de mises en chantier.

Banlieues

Parmi les ménages qui achètent une maison ou un plex en banlieue, jusqu'à un sur quatre provient de l'île. Près d'un acheteur de copropriété sur trois a plus de 55 ans, une proportion plus élevée que sur l'île. Le segment des maisons unifamiliales existantes restera équilibré en 2014 et verra ses prix augmenter faiblement dans tous les secteurs. Quant au segment des copropriétés existantes, la SCHL prévoit qu'il sera toujours à l'avantage des acheteurs en 2014 et qu'il enregistrera lui aussi une faible hausse du prix moyen.

Sur le marché du neuf, on observe un déplacement des mises en chantier de logements en propriété absolue vers les extrémités et même au-delà du territoire de la RMR. Par ailleurs, compte tenu du nombre élevé de copropriétés disponibles sur les marchés du neuf et de la revente, la SCHL prévoit un recul des mises en chantier de copropriétés dans tous les secteurs de banlieue en 2014.

Mettant à contribution plus de 65 ans d'expérience à titre d'organisme national responsable de l'habitation au Canada, la SCHL aide les Canadiens à accéder à un éventail de logements durables, abordables et de qualité. Elle offre également des données, des analyses et des rapports fiables, impartiaux et actuels sur le marché de l'habitation pour aider les consommateurs et le secteur de l'habitation à prendre des décisions éclairées.

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(1) Plus précisément, les acheteurs de maisons et de plex.

(2) Les sources des données sont l'Enquête sur le marché locatif secondaire réalisée par la SCHL et les rôles d'évaluation foncière des copropriétés obtenus auprès du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire.

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