Des groupes demandent que le droit de parole des scientifiques fédéraux soit reconnu dans les conventions collectives et dans des politiques d'intégrité scientifique


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 9 mars 2016) - Dans une lettre ouverte envoyée aujourd'hui au premier ministre Justin Trudeau et aux ministres fédéraux des Sciences Kirsty Duncan et Navdeep Bains, deux groupes à l'avant poste de la lutte pour le rétablissement des politiques fondées sur des données vérifiables demandent que des dispositions sur l'intégrité scientifique, y compris le droit des scientifiques de s'exprimer publiquement, soient ajoutées aux conventions collectives et aux politiques officielles sur l'intégrité scientifique des ministères à vocation scientifique.

L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), qui représente plus de 15 000 scientifiques fédéraux, et Évidence pour la démocratie (E4D), qui défend l'utilisation transparente de données probantes dans le processus décisionnel démocratique du gouvernement, ont salué les premières annonces du gouvernement concernant le rétablissement du questionnaire détaillé obligatoire du recensement et la fin du musellement des scientifiques imposé par le gouvernement précédent.

Aujourd'hui, ils demandent au premier ministre et aux ministres des Sciences de passer à l'étape suivante en mettant en place les politiques et l'infrastructure nécessaires pour favoriser l'intégrité scientifique et empêcher les futurs gouvernements de museler les scientifiques.

« Le gouvernement est clairement favorable à l'intégrité scientifique, mais nous devons maintenant protéger cette intégrité contre de futures attaques. Créer des politiques rigoureuses sur l'intégrité scientifique dans tous les ministères fédéraux à vocation scientifique contribuera grandement à assurer la disponibilité publique des recherches gouvernementales les plus importantes et l'utilisation de leurs conclusions dans l'élaboration des politiques », soutient Katie Gibbs, la directrice générale d'E4D.

Cette lettre, qui a également été affichée dans le site Web d'Évidence pour la démocratie pour que d'autres scientifiques et membres du public la signent, décrit brièvement un certain nombre de dispositions nécessaires à la sauvegarde de l'intégrité scientifique, dont les suivantes :

  • Le droit des scientifiques de parler publiquement de la science et de leurs recherches;
  • La diffusion publique de l'information scientifique en temps opportun;
  • Le droit d'un dernier examen par des scientifiques pour empêcher que leurs travaux soient dénaturés dans des produits de communication;
  • Des garanties contre l'inconduite scientifique;
  • La protection contre des influences commerciales indues.

« La science ne devrait plus jamais être réduite au silence, ajoute Debi Daviau, la présidente de l'IPFPC. En incluant le droit de parole des scientifiques dans les conventions collectives, nous pouvons garantir l'existence d'une politique cohérente et d'un processus exécutoire pour régler les différends et empêcher l'isolement imposé par le gouvernement Harper dans ses politiques sur les communications ».

Note : La lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau et aux ministres fédéraux des Sciences Kirsty Duncan et Navdeep Bains est disponible sur le site Web de l'IPFPC au www.pipsc.ca.

Renseignements:

Katie Gibbs
Directrice générale d'évidence pour la démocratie
613-277-0186
katie@evidencefordemocracy.ca

Johanne Fillion
L'Institut professionnel de la
fonction publique du Canada (IPFPC)
613-228-6310, poste 2303 (bureau) ou 613-883-4900 (cell.)
jfillion@pipsc.ca