Le passage d'autres employés à un régime de pension à risques partagés n'est pas une solution au déficit du Nouveau-Brunswick, selon l'IPFPC


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 1 déc. 2015) - L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) a décidé de rejeter la proposition, jugée irresponsable et préjudiciable, que Victor Boudreau a faite la semaine dernière, voulant que le gouvernement du Nouveau-Brunswick envisage, entre autres choses, « l'imposition d'un régime de pension à risques partagés à d'autres employés » pour réaliser des économies. Selon le ministre, la proposition permettrait de réaliser des économies additionnelles de 7,5 à 9 millions de dollars. Les membres de l'IPFPC au Nouveau-Brunswick se sont déjà vu imposer un modèle de pension à risques partagés, et ce, par le gouvernement conservateur précédent.

En juin 2015, l'IPFPC a écrit au premier ministre Brian Gallant pour lui exposer en détail une proposition sur la façon dont la province pourrait économiser 50 millions de dollars et rétablir des prestations de retraite déterminées pour ses membres. L'examen des évaluations, de la conception, du financement et des politiques d'investissement du Régime de pension de retraite de la fonction publique (le « RPRFP »), du RRPSP du N.-B. ainsi que des lois et documents constitutifs afférents ont montré que l'abrogation du RPRFP et la suppression des prestations déterminées par l'ancien gouvernement n'étaient pas nécessaires. D'autres études, comme celle qu'a produite la firme PBI Conseillers en actuariat plus tôt cette année, soulignent également les préoccupations que suscite cette décision.

« Un gouvernement qui souhaite réduire les coûts peut le faire de plusieurs moyens » selon Steve Hindle, vice-président de l'IPFPC. « Et faire assumer l'incertitude et le fardeau du financement de la retraite à ses employés ne devrait pas être l'un d'eux. Forcer les employés de la fonction publique, dont beaucoup ont travaillé pour la province pendant des décennies, à porter le fardeau des incertitudes du marché pendant leurs années de repos bien mérité envoie un bien mauvais signal à tous - aux employés professionnels de longue date, à ceux qui viennent de commencer et à ceux qui envisagent un emploi au gouvernement. Non seulement c'est injuste pour les employés actuels, mais on se demande pourquoi un professionnel qualifié songerait à travailler pour un gouvernement lorsqu'une des possibilités à la table consiste à lui retirer une retraite sûre?

L'Institut est déçu que ses recommandations ne figuraient pas parmi les possibilités exposées par le ministre Boudreau. « Nous croyons que le gouvernement provincial peut rétablir les prestations déterminées du régime antérieur pour les membres actifs comme pour les membres retraités. Il n'est pas nécessaire non plus d'imposer le modèle à risques partagés à d'autres employés. Il existe entre autres un moyen très efficace de l'aider à atteindre ses objectifs budgétaires : réduire sa dépendance envers la sous-traitance des services au secteur privé, ce qui coûte aux contribuables du Nouveau-Brunswick des millions de dollars chaque année. Pratiquement tous ces services pourraient être effectués de façon plus efficace et rentable par des spécialistes internes » de conclure M. Hindle.

L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente près de 55 000 professionnels du secteur public canadien, dont environ 1 300 employés provinciaux et fédéraux au Nouveau-Brunswick. Parmi ces derniers, on compte des centaines de professionnels hautement qualifiés qui travaillent pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick, notamment des agrologues, des agronomes, des architectes, des avocats de la Couronne, des procureurs de la Couronne, des ingénieurs, des arpenteurs, des avocats de l'aide juridique et des vétérinaires.

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