Le système de permis pour les éleveurs commerciaux du Québec doit être amélioré

Un financement est également nécessaire pour aider à appliquer la nouvelle réglementation


MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwired - 23 oct. 2013) - Le ministre québécois de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, François Gendron, a annoncé l'adoption d'une nouvelle loi pour réglementer les éleveurs commerciaux et aider à identifier et fermer les usines à chiots. Toutefois, des lacunes dans la réglementation ainsi qu'un manque de financement adéquat pour l'appliquer pourraient limiter l'efficacité du nouveau processus de délivrance des permis. Humane Society International/Canada exhorte le gouvernement du Québec à remédier aux faiblesses du système de permis et à fournir le financement nécessaire à son application.

Ewa Demianowicz, responsable de campagne pour HSI/Canada, a déclaré que : « Bien que nous soyons heureux que le gouvernement du Québec instaure un système de permis, les normes doivent être plus sévères pour mettre fin aux usines à chiots et pour protéger les animaux de conditions de vie misérables Il devrait au minimum y avoir des inspections obligatoires pour les éleveurs avant que ne soient délivrés des permis d'exploitation, ainsi que des inspections annuelles pour le renouvellement de permis. »

De plus, puisqu'actuellement il n'y a aucune limite établie par rapport au nombre d'animaux se trouvant dans un établissement donné, HSI/Canada demande à ce qu'une limite de 50 animaux reproducteurs soit instaurée immédiatement. Une telle limite est nécessaire pour améliorer le bien-être des animaux et enrayer le problème de surpopulation animale.

Par ailleurs, l'incapacité à appliquer les lois de protection des animaux au Québec est un problème sérieux et le gouvernement devrait investir les fonds générés par le système de permis dans les mesures de mise en application de la loi. Ceci aiderait les SPA et SPCA à opérer des programmes d'enquête et d'inspection efficaces.

Les faits :

  • Les usines à chiots sont des entreprises d'élevage commerciales qui placent les profits avant le bien-être des animaux. Les chiennes sont confinées dans des cages et souffrent d'une alimentation et d'une hydratation insuffisantes, n'ont pas accès à des soins vétérinaires adéquats, avec peu d'occasions de socialiser.

  • Au cours des cinq dernières années, le Québec s'est classé au dernier rang des provinces canadiennes pour sa réglementation sur le bien-être des animaux, et est tristement célèbre comme étant « le meilleur endroit au Canada pour maltraiter les animaux ».

  • Le Québec est reconnu comme étant « la capitale des usines à chiots du Canada », leur nombre étant estimé à plusieurs centaines, voire des milliers.

  • Le mois dernier, HSI/Canada a aidé la SPCA de Montréal et le MAPAQ à secourir des chiens dans un établissement d'élevage commercial de la région de la Montérégie, au sud de Montréal. Depuis 2008, HSI/Canada a contribué à secourir plus de 1000 chiens qui étaient élevés dans des conditions inhumaines dans des établissements commerciaux de la province.

Humane Society International/Canada est un leader en matière de protection animale. Notre organisme représente des dizaines de milliers de membres et participants à travers le pays. HSI Canada met en oeuvre des programmes de protection des animaux de compagnie, de la faune et de son habitat naturel, de préservation de mammifères marins et de bien-être des animaux de ferme. HSI Canada est fière de faire partie de la Humane Society International-l'un des organismes de protection animale les plus importants au monde, avec plus de 11 millions de membres et participants. Rendez-nous visite sur le Web à l'adresse hsicanada.ca.

Renseignements:

Christopher Paré
HSI/Canada
514.395.2914
cpare@hsi.org