Les conservateurs bloquent les améliorations au RPC

Le ministre des Finances se plie aux exigences des groupes d'intérêts spéciaux


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 17 déc. 2013) - Le président du Congrès du travail du Canada, Ken Georgetti, affirme que le gouvernement conservateur bloque toutes les tentatives afin d'améliorer le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec, et il demande aux citoyens ordinaires d'aider les gouvernements provinciaux à rejeter cette décision irresponsable.

M. Georgetti réagissait à la suite de la réunion des ministres des Finances fédéral et provinciaux qui s'est tenue à Ottawa et au lac Meech les 15 et 16 décembre. Après la réunion, le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty a complètement repoussé l'idée de bonifier le RPC/RRQ à tout moment dans un avenir rapproché.

« Les conservateurs devraient exercer un rôle de leadership lorsqu'il s'agit d'une question urgente pour les Canadiennes et les Canadiens, mais ce sont eux l'obstacle, indique M. Georgetti. Chaque fois que les provinces présentent des propositions, le ministre Flaherty leur donne un morceau de charbon, et c'est ce qu'il a encore fait aujourd'hui. »

M. Georgetti rejette comme « alarmistes » les commentaires du ministre Flaherty et de certains groupes d'intérêts spéciaux selon lesquels l'économie est trop fragile pour accueillir même une modeste augmentation des cotisations au RPC. « Bon nombre de ces personnes avaient prédit la catastrophe à la fin des années 1990 lorsque le ministre des Finances de l'époque, Paul Martin, avait augmenté les cotisations au RPC afin de solidifier l'assise du Régime. L'économie canadienne s'est améliorée et l'emploi a progressé en dépit des sombres prédictions. »

M. Georgetti applaudit les provinces qui continuent de travailler pour améliorer le RPC, mais il affirme qu'elles ont besoin d'aide. « 60 % des Canadiennes et des Canadiens n'ont aucun régime de retraite de leur employeur et les conservateurs ne semblent pas s'en soucier. Il est temps que les gens ordinaires se manifestent pour dire à M. Flaherty et à ses amis qu'ils devront payer le prix politique de leurs actions. »

Le mouvement syndical préconise depuis 2009 un plan réalisable qui permettrait de doubler de façon modeste et graduelle les prestations futures du RPC sur la base d'un financement intégral. Selon la proposition du CTC, la retraite de base des futurs retraités passerait de l'actuelle somme de 12 150 $ par année au montant nettement plus vivable de 24 300 $. « Pour environ le prix d'une tasse de café par jour, nous pourrions offrir une véritable sécurité des retraites aux Canadiennes et Canadiens », indique M. Georgetti.

Il ajoute que la solution à l'expansion du RPC est que le gouvernement canadien utilise le Supplément de revenu garanti (SRG) pour continuer à subventionner les entreprises qui n'offrent pas de régimes de retraite à leurs employés. « Si nous ne faisons rien pour améliorer les pensions maintenant, la note totale à payer par les contribuables pour la Sécurité de la vieillesse (SV) et le SRG passera de 43 milliards de dollars aujourd'hui à 140 milliards de dollars en 2040. »

Le CTC a lancé à l'échelle nationale une pétition (www.pensionjuste.ca) afin de recueillir des signatures de partout au pays en décembre et janvier. La pétition exige qu'Ottawa travaille avec les gouvernements provinciaux et territoriaux afin d'augmenter sans tarder les prestations en vertu du RPC/RRQ.

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux.

Site Web : www.congresdutravail.ca

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