Les conservateurs sabotent les négociations sur le RPC

Le gouvernement est à l'écoute de l'Institut Fraser et de la FCEI, mais pas des provinces


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 25 juin 2013) - Le président du Congrès du travail du Canada affirme que le gouvernement conservateur cherche délibérément à saboter les discussions fédérales-provinciales visant à améliorer le Régime de pensions du Canada.

« Le ministre des Finances, Jim Flaherty, ne tient pas compte des désirs de la population canadienne et des plus grands spécialistes en matière de pensions de notre pays qui appuient la bonification du RPC, indique Ken Georgetti, président du CTC. M. Flaherty préfère être à l'écoute des groupes d'intérêts spéciaux, comme l'Institut Fraser et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCIE), qui ne veulent pas payer leur part pour améliorer les pensions des travailleuses et travailleurs canadiens. »

M. Georgetti ajoute que ces groupes partisans veulent forcer les Canadiennes et Canadiens à dépendre des RPAC et REER administrés par le secteur privé comme véhicule d'épargne pour la retraite. « L'industrie des services financiers souhaite des investissements dans des produits qui leur permettront de s'en mettre plein les poches, mais qui n'aideront pas le Canadien moyen à épargner en vue de la retraite. » Il signale un rapport de Morningstar publié en mai 2013 qui accorde la note F à l'industrie canadienne des fonds mutuels dont les frais et les dépenses sont les plus élevés des 24 pays sondés.

Les discussions visant à améliorer le RPC sont menées depuis quelques années, mais le ministre fédéral des Finances s'est traîné les pieds à plusieurs reprises. À l'été 2012, les premiers ministres provinciaux et les leaders territoriaux ont demandé aux ministres des Finances de présenter des options pour des « améliorations modestes » au RPC. En décembre 2012, les fonctionnaires avaient fourni une série d'options abordables, mais le ministre Flaherty a indiqué que ce n'était pas le bon moment. Il a promis la tenue d'une autre rencontre en juin 2013 afin de décider ce que constituerait une modeste bonification du RPC, et des conditions qui déclencheraient cette bonification.

« Le mois de juin est presque terminé et aucune rencontre n'a été annoncée, souligne M. Georgetti. Le ministre cherche délibérément à saboter les discussions visant à améliorer le RPC. »

M. Georgetti indique que 60 pour cent des travailleuses et travailleurs ne bénéficient d'aucun régime de retraite de l'employeur, tandis qu'un tiers des Canadiennes et Canadiens âgés de 24 et 64 ans n'ont aucune épargne-retraite. « Si le gouvernement ne permet pas aux travailleuses et travailleurs de bénéficier de pensions décentes grâce au RPC, les futurs contribuables devront verser des milliards de dollars de plus qu'ils ne le font maintenant en programmes sociaux pour les personnes à la retraite qui vivront dans la pauvreté. »

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux. Site Web : www.congresdutravail.ca. Suivez-nous sur Twitter : @CanadianLabour.

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