Les sièges sociaux des grandes entreprises du Québec sont-ils en péril?

Etude de recherche de l'Institut sur la gouvernance


MONTRÉAL, QUÉBEC--(Marketwired - 29 sept. 2016) - Plus de six mois après le fait, la vente de Rona à la société américaine Lowe's continue de créer des remous politiques. La question est posée : combien de grandes sociétés québécoises pourraient être achetées par des entreprises venues d'ailleurs avec comme conséquence la perte, à court ou à long terme, des fonctions stratégiques associées à leur siège social. Cette démarche d'achat peut prendre une forme dite « hostile » ou « amicale » selon que la direction de l'entreprise ciblée appuie la transaction ou s'y oppose.

L'Institut sur la gouvernance (IGOPP) dévoile aujourd'hui son étude de recherche, préparée par son président exécutif, le professeur Yvan Allaire et son directeur de recherche, M. François Dauphin, en utilisant comme point de départ la liste du FP500 (les plus importantes sociétés canadiennes selon leurs revenus en 2015), et a choisi de définir une entreprise comme "grande" si elle affiche des revenus supérieurs à un milliard de dollars. En 2015, quelque 69 sociétés dont le siège juridique est situé au Québec se qualifiaient comme «grandes». Parmi celles-ci, 45 sociétés par actions, dont 21 sociétés avec actionnaire (s) de contrôle) et 24 sociétés ouvertes à actionnariat dispersé.

En bout de piste, seules 16 sociétés québécoises cotées en bourse et ayant des revenus de plus d'un milliard de dollars n'ont aucune protection contre une offre d'achat hostile.

Force est de conclure que le risque de perdre des sièges sociaux situés au Québec, bien que réel, ne tient pas principalement aux prises de contrôle hostiles provenant de sociétés hors Québec. Les transactions amicales présentent un plus grand risque dans le contexte actuel. Enfin, une économie de marché mène inévitablement au retranchement de sociétés du groupe dit des « grandes entreprises ». Ce qui importe, c'est le dynamisme entrepreneurial québécois et sa capacité de renouveler le stock de grandes entreprises avec centre de décisions au Québec.

Le rapport comporte trois recommandations précises.

Le rapport de recherche de l'IGOPP peut être consulté ici

À propos de l'IGOPP

Créé en 2005 par deux établissements universitaires (HEC Montréal et l'Université Concordia-École de gestion John-Molson), par la Fondation Stephen Jarislowsky ainsi que par l'Autorité des marchés financiers, l'Institut sur la gouvernance (IGOPP) est devenu un centre d'excellence en matière de gouvernance. Par ses activités de recherche, ses programmes de formation, ses prises de position et ses interventions dans les débats publics, l'IGOPP s'est affirmé comme référence incontournable pour tout sujet de gouvernance tant dans le secteur privé que dans le secteur public.

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