Les travailleurs du secteur de l'éducation donnent au SCFP un retentissant mandat de grève lors des pourparlers provinciaux


TORONTO, ONTARIO--(Marketwired - 8 avril 2015) - Les résultats des votes de grève tenus partout en Ontario au cours du mois de mars ont été compilés. C'est à 93 % que les travailleurs de l'éducation donnaient à leur syndicat un mandat lui permettant de recourir à des moyens de pression lors de la ronde de négociations provinciales actuelle, si nécessaire.

« C'est là un nombre qui dit tout », a déclaré Terri Preston, présidente du Comité provincial de négociation du SCFP avec les conseils scolaires, chargé de négocier avec un conseil représentant des employeurs des conseils scolaires anglophones et francophones, publics et catholiques, de l'Ontario (Conseil des associations de conseillers scolaires) et du gouvernement provincial. « Nos membres nous ont clairement signifié leur volonté de lutter contre les concessions. Ce fort mandat fait aussi ressortir leur profonde frustration en ce qui a trait au rythme et au ton du processus, à ce jour ».

Les parties se réunissent depuis l'automne 2014 et ont été jusqu'ici incapables de convenir d'une liste de sujets devant être discutés à la table centrale par rapport à ceux devant l'être à la table locale. « Normalement, nous soumettons notre liste, ils soumettent la leur et la discussion commence », de dire Jim Morrison, coordonnateur du secteur des conseils scolaires représentés par le SCFP. « Dans le cadre de ce nouveau processus, nous ne pouvons même pas nous mettre d'accord sur ce qui doit être discuté. Nous avons dû invoquer le mécanisme de règlements des différends auprès de la Commission des relations de travail de l'Ontario (CRTO). C'est décourageant ».

« Un certain nombre d'éléments relèvent de la table centrale », a ajouté Mme Preston. « Par exemple, veiller au bon entretien des écoles et à la sécurité des enfants concerne l'ensemble de la province tout comme le fait trouver des façons de voir au maintien des aides-enseignants dans la salle de classe. Nos membres ont des idées sur la façon de réaliser des économies qui s'appliquent à toute la province… ces idées devraient être à la table centrale. Le mandat de grève que nos membres nous ont donné reflète une grande frustration quant à l'absence d'accord sur quelque chose d'aussi simple que cela ».

Ceci est la première ronde de pourparlers se déroulant selon un nouveau processus établi par la loi et en vertu duquel une table centrale détermine, par accord mutuel ou lors d'audiences de règlement de différends auprès de la CRTO, ce qui sera négocié centralement. La négociation locale, c'est-à-dire lorsque les conseils scolaires locaux négocient avec les syndicats locaux toute question ne faisant pas l'objet de discussions à la table centrale, aura lieu simultanément, une fois que nous nous serons entendus sur les questions centrales.

Au moment même où le vote de grève central se déroulait, les sections locales de toute la province procédaient à des votes de grève sur les enjeux locaux.

Le SCFP représente 55 000 membres dans le secteur de l'éducation en Ontario, y compris les aides-enseignants, les commis de bureau, les concierges, les éducateurs de la petite enfance, les instructeurs, les bibliotechniciens, les ouvriers spécialisés, les technologues de l'information, les travailleurs sociaux et les superviseurs d'élèves.

Renseignements:

Andrea Addario
Département des communications du SCFP
(416) 738-4329