TORONTO--(Marketwire - Mar 6, 2012) - Lors d'une conférence de presse tenue à Queen's
Park aujourd'hui, les travailleuses et travailleurs des hôtels Novotel à
Ottawa et à Toronto ont partagé leurs expériences en ce qui concerne les
sanctions, la suspension et le licenciement après avoir été identifiés
comme partisanes et partisans du syndicalisme. Malgré l'engagement mondial
d'Accor, la société mère de Novotel, à « ne pas s'opposer aux efforts
de syndicalisation de ses employées et employés », 14 des 25
partisanes et partisans du syndicalisme des deux hôtels ont été ciblés. Une
campagne syndicale qui prend place à un troisième emplacement Novotel à
North York n'est pas encore passée au vote et un partisan du syndicalisme a
déjà fait l'objet de sanctions.
Ignacio Dadap, un préposé aux chambres du Novotel Mississauga a déclaré que
depuis qu'il s'est dit partisan du syndicalisme, il a fait l'objet de
sanctions à répétition, entre autres, pour avoir distribué de l'information
sur le syndicat à ses collègues pendant sa pause. Il a ajouté qu'il a vu
ses collègues perdre leurs quarts de travail une fois qu'ils avaient été
identifiés comme partisanes et partisans du syndicalisme. Et que la
direction l'avait averti de faire attention et de penser à sa famille. La
semaine dernière, il a de nouveau fait l'objet de sanctions et on lui a dit
qu'il se pourrait bien que ce soit le dernier avertissement.
Esperance Umwizaninde, une mère seule de cinq enfants, qui travaillait
depuis quatre ans comme préposée aux chambres au Novotel Ottawa avant son
licenciement, a déclaré qu'elle croyait fermement qu'elle avait été
congédiée simplement parce qu'elle avait exercé son droit de former un
syndicat. Elle a ajouté que cette situation s'était avérée pénible pour
toute sa famille.
Selon la Fédération du travail de l'Ontario, la situation à laquelle font
face les travailleuses et travailleurs de Novotel souligne le besoin de
nouvelles lois pour protéger les travailleuses et travailleurs à faible
salaire, dont la majorité est composée de femmes, de personnes racialisées
ou de nouvelles immigrantes et nouveaux immigrants qui tentent d'offrir une
vie meilleure à leur famille.
Sid Ryan, président de la Fédération du travail de l'Ontario a déclaré que
l'adhésion à un syndicat est l'un des moyens le plus efficaces pour les
travailleuses et travailleurs faisant face à des difficultés d'améliorer la
vie de leur famille. Il a ajouté que les travailleuses et travailleurs
syndiqués au Canada gagnent en moyenne 5 $ de plus l'heure et sont deux
fois plus susceptibles d'avoir une pension et des avantages sociaux que
leurs homologues non syndiqués. En ce qui concerne les femmes, les
avantages sociaux sont encore plus marqués.
La FTO a demandé au gouvernement de l'Ontario de mettre en vigueur les
réformes suivantes de la loi du travail :
-- Éducation des travailleuses et travailleurs sur leurs droits
-- Réintégration immédiate des travailleuses et travailleurs privés de
leur emploi durant une campagne syndicale
-- Accréditation syndicale fondée sur les cartes d'adhésion
-- Établissement des droits du successeur pour les personnes dans le
secteur des contrats
Ryan a conclu en disant que toute travailleuse ou tout travailleur en
Ontario mérite de pouvoir exercer ses droits démocratiques sans crainte de
représailles, mais les lois du travail actuelles permettent aux employeurs
de harceler, d'intimider et de congédier ses employées et employés en toute
impunité. La démocratie en milieu de travail est une illusion en Ontario.
Il a ajouté que nous devons restaurer l'équilibre dans la Loi sur les
relations de travail de l'Ontario et fournir aux travailleuses et
travailleurs vulnérables les outils dont ils ont besoin pour se sortir de
la pauvreté.
La Fédération du travail de l'Ontario (FTO) représente 54 syndicats et un
million de travailleuses et travailleurs en Ontario. Pour plus de
renseignements sur la campagne des travailleuses et travailleurs de
Novotel, visitez : www.accornovotelwatch.org