Réseau canadien en obésité : La crise de santé la plus importante du Canada mérite notre attention au cours de la campagne électorale


EDMONTON, ALBERTA--(Marketwire - 21 avril 2011) - Les principaux partis politiques fédéraux ont l'habitude de débattre de dossiers de grande envergure au cours d'une campagne électorale. C'est dans cette optique – selon de nombreux experts en obésité – qu'il devrait être publiquement question des mesures envisagées par ces partis pour s'attaquer à la crise de santé la plus importante du pays : l'obésité.

« Au Canada, l'obésité est le principal facteur qui contribue aux maladies chroniques, à la mortalité, à la perte de productivité et au fardeau financier pour nos systèmes de santé », affirme le docteur Arya M. Sharma, directeur scientifique du Canadian Obesity Network – Réseau canadien en obésité (CON-RCO). « Chez les adultes canadiens âgés de 20 à 64 ans, un décès sur 10 est directement attribuable à un excès de poids et 60 % des adultes et 25 % des enfants souffrent d'un excès de poids ou d'obésité. De toute évidence, l'obésité affecte de façon importante les Canadiens. Le recours à des politiques s'impose donc pour renverser cette épidémie. »

Dans un sondage réalisé récemment par CBC/Leger Marketing, 37 % des adultes canadiens et 35 % des jeunes canadiens ont cité l'obésité comme le problème de santé le plus important touchant les Canadiens. Ils ont bel et bien raison si l'on s'appuie à la fois sur les coûts et les répercussions sur la santé. Dans le numéro d'avril 2011 de la revue Macleans, Neil Seeman de la Healthy Strategy Innovation cell de l'Université de Toronto suggère que l'obésité est à l'origine de 60 % de toutes les maladies chroniques au Canada. Par ailleurs, un rapport publié en 2010 estimait à 6 milliards de dollars – soit 4,1 % de l'ensemble du budget canadien consacré à la santé – les coûts directs associés à l'excès de poids et à l'obésité. Toutefois, ce chiffre ne représente que les coûts des soins de santé liés à l'obésité et ne tient pas compte de la perte de productivité, de la baisse des recettes fiscales ou des coûts psychologiques.

Un sondage réalisé en Australie examinait en profondeur les conséquences de l'obésité sur son économie et concluait que la maladie y a entraîné des coûts de 58,2 milliards de dollars. Vu les ressemblances entre les deux pays en termes de données démographiques, de données économiques et de taux d'obésité, les coûts annuels réels de l'obésité au Canada – calculés à partir des mêmes critères utilisés dans le sondage australien – pourraient s'élever à 90 milliards de dollars.

« Le fait que l'obésité, la préoccupation première des Canadiens en matière de santé, ne soit pas débattue ouvertement comme question électorale souligne la nécessité incontournable et pressante de passer à l'action et de plaider cette cause auprès des décideurs », fait remarquer le docteur Yoni Freedhoff, médecin et activiste spécialisé en obésité à Ottawa, en Ontario, et président de la Reality Coalition Canada (RCC).

La RCC est un groupe de réflexion sans but lucratif nouvellement mis sur pied et dont les membres – quelques-uns des experts canadiens les plus reconnus dans le domaine de la recherche, de la prévention et du traitement en matière d'obésité – rendront public leur premier livre blanc sur l'état de l'obésité au Canada le samedi 30 avril à l'occasion du 2e Congrès national sur l'obésité, à Montréal, au Québec.

« La prévention représente un aspect important de toute stratégie conçue pour affronter la crise qu'est devenue l'obésité », poursuit le docteur Sharma. « Pourtant, le Canada compte actuellement 14 millions d'adultes et deux millions d'enfants qui souffrent d'un excès de poids ou d'obésité. Cela signifie qu'ils en ressentent déjà les effets profonds et négatifs en termes de détérioration de la santé et de la qualité de vie, de stigmatisation et de perte de revenus. Il est grand temps que le Canada fasse des traitements comportementaux, médicaux et/ou chirurgicaux de cette maladie une priorité nationale. »

La docteure Sara Kirk, chaire de recherche du Canada en services de recherche en santé à l'Université Dalhousie, souligne que les preuves scientifiques ne viennent pas corroborer l'efficacité à long terme de certains conseils simples sur le mode de vie qui préconisent, entre autres, l'idée de « manger moins bouger plus » pour gérer l'excès de poids, et ce, surtout chez les personnes aux prises avec une obésité grave.

« De plus en plus de preuves laissent supposer que l'on peut obtenir des résultats plus favorables, en matière de gestion du poids, au moyen d'interventions individualisées axées sur une approche holistique et exécutées par une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé d'une manière conforme aux meilleures pratiques en gestion des maladies chroniques », ajoute-t-elle.

« Il reste encore du temps pour faire de l'obésité une question d'importance nationale dans cette élection. À cet effet, nous encourageons tous les candidats locaux et fédéraux, peu importe leur affiliation politique, à s'informer sur les complexités de cette maladie et à intégrer à leur programme de santé des conseils fondés sur des preuves », conclut le docteur Freedhoff.

L'obésité est le seul sujet de discussion inscrit au programme du 2eCongrès national sur l'obésité, lequel se déroulera au Centre Sheraton Montréal du 28 avril au 1ermai 2011. Plus de 600 délégués seront de la partie pour écouter des centaines de présentations sur les conclusions des recherches les plus récentes ainsi que sur les meilleures pratiques en matière de prévention et de gestion de l'obésité. Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements en visitant le site www.con-obesitysummit.ca.

Les chefs des principaux partis politiques fédéraux sont invités à être des nôtres à l'occasion du 2eCongrès national sur l'obésité pour en apprendre davantage sur la prévention et le traitement de l'obésité – et pour parler de la démarche qu'entreprendra leur gouvernement afin de faire progresser ce dossier. Communiquez avec Ximena Ramos Salas, MSc, administratrice déléguée, Réseau canadien en obésité, par téléphone au 780-735-6798 ou par courriel à l'adresse ramos-salas@obesitynetwork.ca.

À propos du Canadian Obesity Network – Réseau canadien en obésité (CON-RCO)

Le CON-RCO a été créé en 2006 comme moyen de relier les milieux des chercheurs, des décideurs et des praticiens en vue de favoriser l'élaboration et la prestation de solutions efficaces en matière de prévention et de traitement de l'obésité. Les stratégies de base du Réseau visent à contrer la stigmatisation associée à l'excès de poids, à modifier la façon dont les décideurs et les professionnels de la santé abordent la question de l'obésité et à faciliter l'accès aux ressources axées sur la prévention et le traitement. À l'heure actuelle, le Canada regroupe quelque 5 000 professionnels membres du Réseau. L'Université de l'Alberta est l'établissement hôte du CON-RCO, dont les bureaux se trouvent dans l'Hôpital Royal Alexandra à Edmonton, en Alberta. www.obesitynetwork.ca

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