Un béluga à Montréal


TADOUSSAC, QUÉBEC--(Marketwire - 10 oct. 2012) - Un béluga de 3 à 4 mètres de long, blanc ou grisâtre, a été aperçu à plusieurs reprises près du Vieux-Port depuis le 28 septembre. Aucune photo n'a encore été prise, mais ces observations sont considérées fiables par le Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins.

D'où vient ce béluga?

La population de bélugas la plus près habite l'estuaire du Saint-Laurent. Il s'agit d'une petite population isolée des autres populations du Nord, considérée en péril. Le béluga de Montréal pourrait être un jeune animal parti en exploration, un comportement qu'on observe à l'occasion.

Pourquoi fait-il l'objet d'un suivi particulier?

Les bélugas sont des animaux sociables. Si ce béluga était « chez lui », il serait constamment en contact avec d'autres bélugas. Isolé des autres bélugas, il pourrait chercher à interagir avec les bateaux et les humains. On a vu par exemple, à l'été 2012, deux jeunes bélugas faire le tour de la péninsule gaspésienne, interagissant avec les bateaux et les nageurs dans chaque petit village. Heureusement, ils sont retournés dans leur habitat naturel et ont cessé ces comportements anormaux. D'autres bélugas isolés, observés en Basse-Côte-Nord, en Nouvelle-Écosse ou à Terre-Neuve, ont eu moins de chance; ils ont éventuellement été blessés ou tués par un bateau.

Retournera-t-il d'où il vient?

La meilleure chose qui pourrait arriver à ce béluga serait qu'il rebrousse chemin, retrouve un groupe de bélugas et retourne à son habitat normal. Il y a des chances réelles que cela survienne. Pour favoriser ce retour, il faut éviter qu'il ne s'habitue aux humains et donc ne pas chercher à interagir avec lui.

Comment pouvez-vous aider?

Si vous voyez le béluga, appelez le plus rapidement possible à Urgences Mammifères Marins : 1-877-722-5346. Il est important de rester à plus de 400 mètres, de ne pas l'approcher, de ne pas l'attirer près des humains, de ne pas faire de bruit ni le stimuler ou attirer son attention et de ne pas chercher à le nourrir. Il est même conseiller d'éviter de faire de la plaisance dans son secteur. En limitant les interactions avec les humains, on maximise les chances qu'il retrouve son habitat naturel en pleine santé.

Le Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins regroupe une quinzaine d'organisations privées et gouvernementales. Il a pour mandat d'organiser, de coordonner et de mettre en œuvre des mesures visant à réduire les mortalités accidentelles de mammifères marins, à secourir des mammifères marins en difficulté et à favoriser l'acquisition de connaissances auprès des animaux morts, échoués ou à la dérive, dans les eaux du Saint-Laurent limitrophes du Québec.

Renseignements:

Source:
Robert Michaud, Coordonnateur
Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins
Tél. : (418) 235-4701