Un nouveau rapport conclut que la sous-traitance voue le gouvernement à l'échec


OTTAWA, ONTARIO--(Marketwired - 11 juin 2016) - La sous-traitance coûte cher au gouvernement fédéral, occasionne des pertes d'emplois et une baisse du moral, de la responsabilité et de la productivité. Voilà ce que conclut « Programmé pour l'échec », un nouveau rapport publié par l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).

« Les Canadiens paient un lourd tribut pour la sous-traitance, a déclaré Debi Daviau, présidente de l'IPFPC. La sous-traitance entraîne une perte d'expertise dans la fonction publique, multiplie les problèmes de gestion au lieu de les réduire, et conduit à une dépendance improductive envers les consultants externes. Tous les ans, elle coûte aux contribuables canadiens des milliards de dollars. Cette pratique s'oppose à la croissance de la classe moyenne et favorise des emplois précaires, à temps partiel et sans avantages sociaux au détriment d'emplois permanents, à temps plein et assortis d'avantages sociaux. »

Le rapport révèle que près de la moitié des membres de l'IPFPC ont constaté la présence de sous-traitants dans leur équipe ou leur unité de travail. Près de 60 % d'entre eux affirment que les contrats sont régulièrement renouvelés dans leur équipe ou leur unité de travail, 41 % rapportent que les sous-traitants y demeurent de un à cinq ans, et 17 % indiquent qu'ils y restent plus de dix ans.

Le coût annuel cumulatif de la sous-traitance est maintenant supérieur à 10 milliards de dollars, dont environ 8 milliards sont versés à des entrepreneurs privés.

Le rapport « Programmé pour l'échec » recommande au gouvernement d'adopter une stratégie plus vigoureuse pour internaliser le travail au lieu de l'externaliser, et de mettre en œuvre une méthode cohérente pour comptabiliser et communiquer correctement le nombre de travailleurs contractuels qu'il emploie.

« Il est de loin préférable de négocier et d'administrer quelques dizaines de conventions collectives que de négocier et d'administrer des dizaines de milliers de contrats individuels, d'ajouter Mme Daviau. À moins que le gouvernement ne change de cap bientôt, le Canada risque d'employer une fonction publique vivant constamment dans la précarité. »

L'IPFPC représente quelque 55 000 scientifiques et professionnels du secteur public dans l'ensemble du pays, pour la plupart employés par le gouvernement fédéral.

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