Un nouveau rapport révèle que le mieux-être des Canadiens accuse un retard important par rapport au rétablissement économique


TORONTO, ON--(Marketwired - 22 novembre 2016) - Bien que l'économie du Canada se soit rétablie de la récession de 2008, ce n'est pas le cas pour notre mieux-être, selon un nouveau rapport de l'Indice canadien du mieux-être (ICM), logé à l'Université de Waterloo.

" La récession de 2008 nous a volé notre temps de loisirs, notre temps de bénévolat, nos niveaux de vie et notre sommeil - et nous ne les avons jamais récupérés ", a déclaré Bryan Smale, directeur de l'ICM. Il existe un écart énorme entre la façon dont se porte l'économie et le mieux-être des Canadiens, et l'écart s'est accentué durant la récession. "

En 2008, l'écart entre le PIB et l'ICM était de 21 %. En 2010 il était de 24,5 %. En 2014 il s'élevait à 28,1 %.

L'ICM suit 64 indicateurs afin d'offrir une analyse exhaustive de huit domaines d'une importance cruciale pour notre qualité de vie. Bien que les données économiques fassent partie du modèle permettant de mesurer les changements relatifs aux niveaux de vie, l'ICM fait aussi état des fluctuations dans les domaines Dynamisme communautaire, Participation démocratique, Loisirs et culture, Éducation, Environnement, Populations en santé et Emploi du temps. Le rapport national de 2016 analyse les données de 1994 à 2014 afin d'offrir une perspective étonnante de l'évolution globale du mieux-être et de ses composants au cours de la période.

Le rapport brise le mythe selon lequel la croissance économique se traduit par le mieux-être. Dans certains domaines, comme Loisirs et culture et Environnement, nous sommes en moins bonne posture que nous l'étions en 1994.

Voici certaines constatations :

  • Les niveaux de vie ont augmenté de 23 % de 1994 jusqu'à la récession de 2008, et puis ont chuté de près de 11 %. Maintenant, malgré une hausse des revenus familiaux médians, plus de Canadiens éprouvent une insécurité alimentaire et de logement, et l'emploi est plus précaire.
  • Les loisirs et la culture ont diminué de 9 %. En 2014, les dépenses des ménages dans les loisirs et la culture étaient à leur point le plus bas des deux décennies mesurées. Les Canadiens consacrent moins de temps aux vacances, ainsi qu'à la participation ou au bénévolat dans des activités de loisirs et culturelles.
  • Les progrès en environnement se sont amoindris de 2,9 %. Bien que l'utilisation d'énergie résidentielle ait diminué de 20 %, beaucoup plus de progrès devraient être réalisés par les industries.
  • La contrainte de temps est un défi constant. Nous passons près de 30 % moins de temps avec nos amis. Nos temps de trajet entre le domicile et le travail sont plus longs, et seulement 35 % d'entre nous dorment suffisamment - une baisse par rapport à 44 % en 1994.
  • L'espérance de vie augmente, et les évaluations de la santé mentale sont légèrement meilleures, mais les évaluations de la santé globale des Canadiens sont moins bonnes. Les taux de diabète sont deux fois et demie plus élevés qu'en 1994, et plus d'une personne sur cinq a une limitation relative à la santé ou à l'activité.
  • L'éducation est le seul domaine à suivre le rythme du PIB. Neuf étudiants sur 10 terminent maintenant leurs études secondaires; et en 2014, 28 % des Canadiens détenaient un diplôme universitaire. Malgré tout, les droits de scolarité accrus et l'accès à des places de services de garde réglementés sont toujours des défis importants.
  • Le dynamisme communautaire est solide, mais le bénévolat a diminué de 15 % après la récession. Deux Canadiens sur trois ont un fort sentiment d'appartenance à leur communauté. Les gens se sentent plus en sécurité dans leur quartier et s'aident mutuellement. Malgré tout, le bénévolat a été une victime de la récession.
  • Bien que la participation électorale ait augmenté récemment, en 2014, à peine un tiers des Canadiens déclaraient avoir un haut niveau de confiance à l'égard du Parlement - une baisse de 14 % depuis 2003.

" Lorsque nous nous tournerons vers des solutions novatrices et proactives qui tiennent compte de plus d'un domaine de notre vie à la fois, nous commencerons à voir des changements positifs qui amélioreront la vie quotidienne des Canadiens dans les domaines qui nous importent le plus ", a déclaré M. Smale. Le rapport est un appel à l'action visant à adopter le mieux-être comme une mesure aussi importante que le PIB. "

L'ICM fait régulièrement rapport de la qualité de vie des Canadiens, aux échelles nationale, provinciale et locale, et revendique des changements sociaux qui reflètent nos valeurs et placent le mieux-être au cœur des politiques.

À propos de l'Université de Waterloo

L'Université de Waterloo est l'université la plus novatrice au Canada. Comptant 36 000 étudiants, nous sommes dotés du système d'enseignement coopératif le plus important au monde, en son genre. Notre culture entrepreneuriale inégalée, combinée à un accent soutenu sur la recherche, alimente l'un des principaux carrefours d'innovation à l'échelle mondiale. Apprenez-en davantage à uwaterloo.ca.

Image disponible: http://www.marketwire.com/library/MwGo/2016/11/21/11G122823/Images/graphic-CIW-NationalReport-CIWvsGDP-def9f99c1e58865ba1990094c2afff26.jpg

Renseignements:

Contacts pour les médias :

Dominique O'Rourke
dtorourke@rogers.com
Relations avec les médias, ICM
519 831-3131

Pamela Smyth
psmyth@uwaterloo.ca
Université de Waterloo
519 888-4777

www.uwaterloo.ca/news
https://twitter.com/uwaterloonews

Il existe un écart important entre la façon dont se porte l'économie et le mieux-être des Canadiens - un écart qui s'est accentué depuis la récession de 2008.